Gestion des espaces verts : plus de nature, moins de coûts
Après une année test à la Cité Parc, La Sambrienne prévoit d’étendre la gestion différenciée des espaces verts à 3 autres quartiers: Le quartier de l’Egalité à Marchienne, les Climbias à Lodelinsart et le Spignat à Marchienne. En plus de belles économies de charges, ce projet amène une biodiversité étonnante et embellit les quartiers.
Si vous êtes passés du côté de la Cité Parc récemment, vous avez sûrement remarqué que le quartier porte de mieux en mieux son nom. Outre les jardins partagés et les aires de jeux nature de nos partenaires, les arbres fruitiers embellissent le paysage… tout comme les fleurs sauvages. Des prés fleuris ont en effet remplacé certaines des longues étendues de pelouse qui verdissaient le site. Mais ce ne sont pas n’importe quels prés fleuris : pour les habitants du quartier, ils représentent en effet une belle économie !
«Les tontes des pelouses de ce quartier nous coutaient près de 30.000€ annuels», explique-t-on au sein du service Espaces Communs. «Ces coûts étaient ensuite reportés dans les charges, comme partout. Pour 2021, avec ces espaces plus sauvages, on a réduit la facture de plus de 7.500€ !»
Bien entendu, il ne s’agit pas simplement de laisser des espaces «sauvages» et d’arrêter de tondre. «C’est une gestion différenciée que nous avons étudié avec nos partenaires, comme l’équipe Nature en Ville de Charleroi, , l’ASBL Adalia, la Régie des Quartiers et l’Atelier 85. Avant d’arrêter de tondre, ils ont étudié le sol et proposé des semis de plantes sauvages locales. Il y a de l’aneth, de la bourrache officinale, du sarrasin, des grandes marguerites, des lupins, du trèfle, … Tous répartis par zones.» Soit des plantes ornementales et aromatiques, qui ne demandent que peu d’entretien.
« Ensuite, autour de ces zones, on n’a plus qu’à passer un coup de tondeuse en bordure, réduisant ainsi la superficie à travailler. Et le nombre de tonte annuelle a lui aussi été réduit. » D’où l’économie dans les charges. Mais ce n’est pas le seul avantage : au niveau économique, cette gestion favorable par réduction de la consommation d’eau et de produits chimiques. Au niveau écologique, le constat est lui aussi positif puisque ce mode opératoire est respectueux de l’environnement et de la santé. C’est aussi un vrai plus pour la biodiversité, avec un soutien à de nombreux polinisateurs.
Et puis, au niveau social, l’aménagement est adapté à l’utilisation pour les habitants. « Clairement les retours des locataires sur place est plus que favorable. Ils soulignent le coté naturel et joli des espaces concernés. Et nous avons bien entendu informé et accompagné les voisins des buts et avantages du projet. Ils connaissent donc la réduction des charges éventuelle. »
L’expérience est d’ailleurs tellement probante qu’une commande vient d’être passée pour étendre ce projet pilote à trois autres sites. Le quartier de l’Egalité à Marchienne-Docherie, les Climbias à Lodelinsart et le Spignat à Marchienne accueilleront ainsi prochainement elles aussi leurs prés fleuris et leurs espaces en gestion différenciée.